L'angoisse matinale revient me prendre telle une amante, elle me suce, et branle mes boyaux torturés.
Je m’éjacule tout entier et mes viscères ahuris ruissellent effarés sur mon lit déglingué, puis rampent en cuinant sur les murs de ma chambre délabrée.
L'horreur est rien.
L'horreur est une fenêtre — le jour qui éclate sur une façade chaulée.
… … …
Et quand l’horreur du matin azuré s’est estompée, il reste l’horreur de respirer — inspirer — atroce — expirer — atroce — ma rate remonte je la crache au bout de la — phrase.
J’écris dératé.
Un flot de viande féminine fait crouler le rythme derrière mes cervicales tordues.
Devant moi l’étendue de plasma et de lymphe calcinés — j’ai brûlé toute ma moelle — je m’apprête à sodomiser post-mortem le corps astral de mes rêves d’ex-humain.
Extrait de Poésie trash de Younisos.
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